The Manta Resort – Pemba

L’adresse du bout du monde

Pour ce nouveau voyage, j’avais envie de détente, de repos et d’émerveillement. Ayant séjourné à Zanzibar en 2019, je rêvais à nouveau de plage de sable blanc, de lodge authentique, de mer turquoise à 30°… mais je cherchais une adresse encore plus confidentielle, quasi inconnue dans le monde entier. J’avais déjà entendu « Pemba » ou « Mnemba » au détour d’une conversation, j’ai alors entrepris des recherches et je suis tombée sur The Manta Resort. Le coup de coeur a été immédiat : un lodge de seulement 14 chambres sur une plage paradisiaque de l’Ocean Indien. Et internet n’a pas menti…

Décollage imminent pour Pemba

Mon acolyte de voyage et moi même partons avec Ethiopian Airlines pour un premier arrêt à Rome (escale technique oblige), puis re-décollons pour Addis Abeba en Ethiopie. Après un café, un peu de shopping semi-local et une erreur de porte qui aurait pu nous emmener au Malawi, nous embarquons pour Zanzibar. Vol en A350 tout au long du voyage, quel confort !
Une fois à Zanzibar, nous sommes personnellement assistées pour le check in vers Pemba et prêtes à monter à bord d’un « avion » Auric Air, type le Petit Prince. 15 personnes maximum à bord, je suis assise derrière le pilote, vu directe sur le cockpit. L’aventure commence … nous survolons les eaux turquoises de l’Ocean Indien pour arriver en 30mn à Pemba Airport. Ici nous retrouvons notre chauffeur, qui nous reconnaît instantanément🧐 et qui nous conduit à travers de nouveaux paysages inconnus.
Les villages de Pemba me replongent à Madagascar, lorsque je suis arrivée pour la première fois en Afrique. Quelle claque culturelle ! Les enfants nous saluent à coups de « Jambo », de « Karibou » et de « football » (ahah Zidane n’est jamais bien loin ! Ou Mbappé, peut être ?!).
Le trajet se termine par une vingtaine de minute à travers la jungle sous les cris de singes. Immersion complète ! Nous sommes alors accueillies par l’équipe du Manta Resort. Le rêve peut commencer.

The Manta Resort

Nous découvrons avec stupeur et émerveillement les lieux qui nous accueilleront pour ces 9 prochains jours. Lodge en bois, décoration typique et chaleureuse, piscine à débordement, rocking chair en terrasse et vue à couper le souffle sur une mer turquoise.
Notre hôte, Juma, prend le temps de nous expliquer la formule all inclusive, incluant notamment un soin au spa par jour. Nous prenons connaissance des activités proposées par l’hôtel : balade dans la jungle, visite du phare, snorkeling, plongée … Nous optons pour une sortie en bateau traditionnel au coucher du soleil, une excursion en mer sur un banc de sable et une rencontre avec les habitants du village de Kijijini.

Direction la chambre, ou plutôt la seafront villa… et nous en perdons nos mots. La villa est absolument magnifique : grande, décorée avec goût, confortable, une vue d’exception et une piscine privée. Après un peu de repos, le dîner en terrasse nous attend avec un choix de deux entrées, trois plats et un dessert. Évidemment tout est fait maison et d’une main de maître.

Près de 24h de transfert mais les bonnes adresses se méritent ! Ici, l’hôtel est calme, nous sommes quasiment les seuls clientes et le personnel est aux petits soins avec nous. Rashid sera notre hôte pour les prochains jours et nous adorons sa présence, sa disponibilité et son écoute.

Les jours passent mais ne se ressemblent pas

Après une longue nuit de sommeil, nous prenons le petit-déjeuner en terrasse vue mer. Quel réveil !
Un spa de deux heures nous attend pour commencer le séjour dans les meilleures conditions. Nous filons ensuite sur la plage, quelques pêcheurs à droite, des enfants qui jouent à gauche. Le temps s’est arrêté pour que nous puissions nous émerveiller de la beauté de cette nature. Un dégradé de bleu s’offre à nous : turquoise, azur, céruléen… nous en prenons plein les yeux.
La journée se poursuit avec un déjeuner en terrasse, puis une sieste, de la lecture, un saut dans la piscine de la villa et des cocktails. Nos journées se remplissent par ces moments, avec tantôt un orage et un peu de pluie, puis, un grand soleil brûlant et du vent.
Ici, la vie est très calme et détendue. Nous ralentissons le rythme et c’est comme une parenthèse hors du temps. Pas de planning, une journée au gré de nos envies, du repos. Tout est fait pour que le corps et l’esprit soient en harmonie avec notre environnement.

Les journées passent et nous prenons le temps de vivre, de profiter de chaque instant, en pleine conscience. L’heure du repos a sonné : lecture, écriture, musique, spa. De quoi oublier un instant qu’il y a peu, nous étions en France dans notre routine quotidienne bien française.

Au fil des jours nous faisons plus ample connaissance avec Rashid, notre hôte personnel. Il nous partage ses pensées, ses passions, sa vie et souhaite en apprendre davantage sur la France. Nous discutons de la vie à Pemba, de l’histoire de l’île, de sa famille, sa culture et sa religion.

Rencontre avec les villageois

Ce matin le soleil est de retour. Dès 07h30, je file à la plage pour prendre le soleil et admirer notre mer turquoise. La météo est un peu capricieuse et varie entre soleil, nuage, vent, pluie et orage alors, on s’adapte. Mais les paysages n’en restent pas moins magnifiques.

L’après-midi nous avons rendez-vous avec Rashid qui nous emmène découvrir son village. A seulement quelques minutes en voiture, nous arrivons à Kijijini. Rashid est assez célèbre dans son village car il donne des cours d’anglais, des plus jeunes aux plus vieux et fait partie de l’équipe de football.
Un nouveau monde s’offre à nous : des chemins de sable, des maisons aux toits de palmiers, des cultures d’algues dans les ruelles. Nous faisons la connaissance d’une femme du village, qui nous montre comment, à partir d’algues séchées et de coco, elle fabrique du savon pour le village.
Au fur et à mesure de la balade, un, puis deux, puis dix enfants nous rejoignent, curieux de nous rencontrer. Ils nous saluent de « bye bye », de « hello » ou de « jambo » et leurs rires nous suivent à la trace. Ils nous accompagnent dans notre tour, jusqu’à la maison de Rashid, où nous avons la chance de faire la connaissance de sa femme et de sa petite fille.

Nous filons ensuite vers le terrain de foot, où se joue un match important pour les deux équipes du village. Les enfants nous suivent et s’amusent avec nos téléphones. Se voir en photo ou en vidéo les rend complètement dingues et les fous rires fusent. Ils nous apprennent une chanson, dansent et jouent avec nous. Même si nous ne parlons pas la même langue, heureusement il reste des choses universelles.
Ces quelques heures nous ont permis de nous évader dans un monde à 10 000 lieux du nôtre. Le choc des cultures est bien présent : ils n’ont pas grand chose mais sont-ils malheureux ? Je n’en ai pas l’impression. Les enfants sont en forme, les adultes ont le sourire malgré un dur travail. Ici tout le monde se connaît et s’entraide : cela rappelle la France de mes grands parents.

J’aime l’Afrique pour cette raison : nous avons certes un confort de vie inestimé en France, mais ils ont une chose qui nous fait souvent défaut : l’humanité. Ici, règne la joie, la bienveillance, le sourire, la paix, la serenité et le calme. Ils pourraient pourtant se plaindre, être envieux mais rien ne transparaît car ils ont l’essentiel : une âme altruiste.

Départ pour le sandbank

Le soleil se lève et nous saisissons l’occasion pour prévoir l’excursion au sandbank : un banc de sable à perte de vue à seulement 20mn en bateau.
Après cette courte traversée, nous arrivons sur un désert de sable infini. À l’horizon quelques pêcheurs et des oiseaux. Nous sommes seules avec tant de splendeur autour de nous. Le sable est d’un blanc immaculé, l’eau translucide : c’est le moment de prendre le masque et les palmes et d’aller snorkeler. Résultat : des centaines de poissons, des Dory, des Némo, des oursins, des phosphorescents. Le choix est multiple, nous nageons parmi les plus beaux poissons de l’océan indien.

Le temps commence à changer et les nuages se rapprochent subitement, on se dit qu’il serait peut être temps de rentrer. Trop tard, la pluie arrive et nous sommes trempées jusqu’aux os pour notre retour en bateau. Cerise sur le gâteau : le bateau reste bloqué dans les coraux à notre arrivée. Mais c’est ca aussi les voyages : des aventures à raconter.

La journée continue par un déjeuner, un spa et un moment lecture. Le soir, Rashid nous fait découvrir un jeu : le bao. Un jeu traditionnel d’Afrique de l’Est, en bois, des « billes », des bols et de la stratégie. Très vite nous y prenons goût et cela deviendra notre passe-temps des jours suivants.

Sunset cruise

Le vendredi, programme détente : notre spa quotidien bien sûr. Puis, en fin d’après-midi nous partons pour une croisière au coucher de soleil. Nous rencontrons Ali, qui sera notre capitaine. Il nous emmène à travers le village à pied, où nous sommes à nouveau accueillies par les enfants avec des « bye bye » et des « hello ». Ils se joignent à nous pour nous amener jusqu’à l’embarcadère.

Ici, rencontre avec Hassan, le co-pilote, puis nous montons à bord du Kwanini, un Pemba boat traditionnel. Le capitaine nous met à contribution et nous l’aidons à naviguer en prenant place sur les côtés du navire, pour le rééquilibrer en fonction du vent. Pas convaincue convaincue que l’on fait le poids, mais l’expérience est geniale. Nous navigons une bonne demi-heure, puis Ali nous emmène sur une plage secrète : le repère des locaux pour se reposer le weekend. L’endroit est époustouflant, la mer est d’huile, pas de vent, le silence et la lumière du jour tombante. Quelques enfants arrivent et se mettent à pecher, aidés d’une ficelle et d’un appât. Ce moment est simple et tellement serein. Je l’enregistre pour de futurs journées tourmentées en France. Nous reprenons le Kwanini pour le retour vers l’hôtel avec le soleil couchant, la vue est superbe. On ne s’en lasse pas.

À notre arrivée à l’hôtel, Matthew, le big boss nous attend. Il veut nous faire découvrir l’Underwater villa du Manta Resort.

Underwater villa

C’est parti. 5mn de bateau et nous arrivons à bord de la villa. Un large lounge avec des canapés face à la mer nous attend. Nous montons sur le toit et c’est une belle première surprise : une chambre à ciel ouvert. Un immense lit est positionné au centre du toit, l’endroit est parfait pour admirer les étoiles : A million stars hotel.

Seconde surprise, et pas des moindres, la chambre sous l’eau, au sous sol. Les parois sont vitrées, nous allumons les lumières extérieures et le spectacle commence. Nous sommes littéralement au milieu des poissons, l’aquarium, c’est pour nous. D’ici, nous avons la chance d’observer des dizaines, centaines de poissons, de toutes les couleurs et toutes les tailles. C’est stupéfiant !
La villa est équipée d’une douche extérieure, d’un espace intérieur, d’un mini bar et d’un talkie walkie pour communiquer avec les équipes du Manta Resort. Les lieux sont tout à fait insolites, je vous recommande l’expérience, c’est réellement unique.

Denière journée

Nous profitons un maximum de nos derniers instants au Manta Resort : plage, spa, cocktails, bao, lecture … Un programme de détente absolue avant notre retour en France le lendemain. Le dîner nous est servi sur la petite plage à côté de la piscine, au son de la mer, avec un délicieux plateau de fruits de mer.
Après une belle nuit au son des vagues, il est temps de quitter notre repère et de remercier nos hôtes, qui ont été formidables. On se sent comme dans une petite famille et c’est ce qui rend ce lieu si personnel et singulier. A bientôt le Manta Resort, nous reviendrons.

Et vous ?

J’espère avoir réussi à vous transmettre l’envie de découvrir cette pépite. Je vous le recommande personnellement et à 200%. C’est de loin le plus bel hôtel où j’ai pu séjourner et je pourrai vous en parler des heures.
C’est l’idéal après un safari en Tanzanie par exemple, pour quelques jours de repos total. N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus, je suis à votre disposition pour en discuter.

Photo : Manta Resort & mon iPhone

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